Vous avez probablement entendu parler du nouveau livre de Woody Allen, une autobiographie intitulée en français Soit dit en passant. Et peut-être savez-vous qu’Hachette s’apprêtait à le publier aux États-Unis, jusqu’à ce que des salariés décident qu’ils ne pourraient plus travailler pour une entreprise si moralement corrompue qu’elle pourrait soutenir le travail d’un personnage aussi dégénéré que cet ancien comédien de stand-up, donateur du Parti démocrate, et fils spirituel de Groucho Marx. Les Mémoires d’Albert Speer n’ont pas fait tant de raffut dans le milieu de l’édition new-yorkais. Faisant étalage d’une impressionnante sensibilité culturelle - ou d’absence de colonne vertébrale, ça dépend de la perspective - Hachette a instantanément capitulé et annulé le contrat peu avant la publication (le livre a été en définitive publié aux États-Unis par un autre éditeur, NDLR).
Pourquoi écrire sur Woody Allen? Parce que c’est un artiste d’une profonde originalité qui a été exclu de la culture…